Avenue Robert Schuman

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L'avenue Robert Schuman est une pénétrante du centre-ville de Metz qui relie le ring allemand à la place de la République. Elle fut tracée en 1852 pour offrir une communication entre la ville intra-muros et la première gare de Metz, un débarcadère en bois situé à l'extérieur des remparts, par-delà la porte Serpenoise, à l'emplacement actuel de la place du Roi George [Note 1]. Elle prend place sur l'ancienne via Scarponensis, route gallo-romaine qui reliait Trèves à Lyon, en passant par Metz et Scarpone (actuellement Dieulouard, près de Nancy).

Histoire

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Moyen Âge et Citadelle

Sur le cadastre supposé du bas Moyen Âge, une rue identique se trouve sur son tracé : la Grande Rue de Porte Serpenoise au XIVe siècle, partant de la Porte Serpenoise jusqu'à l'actuelle Rue Serpenoise [1]. La mention Grant Rue est aussi trouvée au XVe siècle [2]. A la construction de la Citadelle (1564) elle disparait, se trouvant à l'emplacement de la première ceinture du bastion fortifié, sur le rempart Est, jusqu'à son démantèlement en 1816. Une autre route, la promenade d'Armentières, relie alors le rempart Saint Thiébault (à l'angle de la rue Châtillon) à l'entrée de la rue des Clercs en longeant les remparts, jusqu'à la Révolution.

Les fossés de la Citadelle sont comblés et la place Royale est construite entre 1802 et 1816 dans l'alignement de l'Esplanade. Au XVIIe et XVIIIe siècle, la route s'appelle chaussée sur les Fossés puis dès 1804 rue de la Place Royale pour une partie et chaussée Derrière les Jardins pour l'autre.

De hauts tilleuls ont été plantés de part et d'autre de l'avenue en automne 1852 [3] lorsque le tracé actuel est formé et nommé avenue Serpenoise. Une partie de cette voie est financée par la Compagnie des Chemins de Fer, car elle est principalement dédiée à rejoindre la première gare depuis le centre de la ville, en traversant les remparts et la nouvelle porte Serpenoise. Les premiers immeubles apparaissent en 1857 sur la nouvelle avenue. Durant l'annexion, entre 1875 et 1918, elle devient Römerallee (allée des Romains) avant de reprendre son nom le 25 novembre 1918.

Urbanisation et extension au XXe siècle

L'avenue en 1964.

En 1905, l’extrémité de l'avenue située côté place Raymond Mondon a été élargie. On détruit un angle des jardins de l'Évêché, situé sur le rempart Saint-Thiebault afin de créer la rue Harelle [4]. Ce croisement a été réorganisé vers 2005, supprimant le petit tronçon qui reliait la rue Harelle et l'avenue Robert Schuman.

Entre 1940 et 1944, l'avenue devient Adolf Hitlerstrasse.

Devant ces jardins, le long du mur du bout de l'avenue et de la rue Harelle « jusqu'à l'angle du Rempart Saint Thiébault », se trouvait d'ailleurs 20 cellules d'expositions commerciales pour les commerçants de la ville, installées par le conseil municipal du 25 mars 1963 avec un crédit de 225 000 francs votés [4],[Note 2]. Les cellules sont en place au moins jusque dans les années 80 [Note 3].

Ce même conseil municipal, le 25 octobre 1963 décide à l'unanimité de renommer l'avenue Serpenoise en avenue Robert Schuman, en « hommage à notre compatriote député de la Moselle de 1919 à 1962 » dit le maire de l'époque [Note 4], mais aussi car ce changement de nom permet d'éviter les confusions avec la rue Serpenoise.

La rue au XXIe siècle

Lors de la construction du tracé du Mettis, la voie reste en sens unique pour les voitures (comme au moins dans les années 90 et 2000, dans le sens de la place Raymond Mondon vers la Place de la République). Mais là où il y avait deux voies (débouchant sur trois à l'angle de la rue Maréchal Lyautey), elle devient unique sur tout son tronçon afin de donner de la place à une double voie de bus, puis en voie réservée en « site propre » (Mettis et riverains) au niveau de la place de la République.

Origine des dénominations

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Grant Rue

Grande Rue de Porte Serpenoise, avenue Serpenoise

Promenade d'Armentières

Chaussée sur les Fossées

Rue de la Place Royale

Chaussée Derrière les Jardins

Römerallee

Adolf Hitlerstrasse

Entre 1940 et 1944, l'avenue devient Adolf Hitlerstrasse (rue Adolf Hitler).

Né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn et mort suicidé le 30 avril 1945 à Berlin. Chef du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) et chancelier du Reich de 1933 à 1945, Hitler fut l'instigateur de la Seconde Guerre mondiale et du génocide des Juifs d'Europe sous le régime nazi qu'il fonde. La Moselle annexée fut intégrée au Gau Westmark sous son contrôle totalitaire. Il visita Metz à plusieurs reprises durant l'Occupation, notamment pour y inspecter des fortifications. Les 25 et 26 décembre 1940, Hitler fait un passage et un discours à Metz. Il dormira à l'Hôtel des mines, sur la Hermann Göringstrasse. Il y séjourne le 26 décembre 1940.

Avenue Robert Schuman

Topographie de la voie

À date d'octobre 2022, la rue est en sens unique ouverte aux voitures entre la rue du Général Gaston Dupuis et la rue du Maréchal Lyautey. Le tronçon entre cette rue et la rue Winston Churchill est ensuite réservé aux bus.

Signalisations

Un panneau de rue est situé sur la Caserne Ney, à l'angle avec la rue du Maréchal Lyautey. Elle indique : « Président du Conseil 1947 - 1948 / Président de l'Assemblée parlementaire européenne 1958 - 1960 ». Trois autres, identique, sont situés sur le mur de l'ancien office de Tourisme, à l'angle de la Rue du Général Gaston Dupuis ; sur le bâtiment à l'angle avec l'avenue Joffre ; sur le bâtiment à l'angle de la place du Roi George.

Panneau-Schuman.JPG

Transports en commun

En septembre 2024 [5],[6], on compte 4 arrêts de bus sur cette partie :

Dans le sens gare - centre-ville : Dans le sens centre-ville - gare :
Arrêt République (n°436) L1 La Corchade

C11 Saint-Julien

F3 Marly / Metz Magny / Metz Sablon / Montigny-lès-Metz

F4 Ban-St-Martin / Longeville-lès-Metz / Montigny-lès-Metz / Moulins-lès-Metz / Rozérieulles

Arrêt République (n°?) MA Borny

MB Hôpital Mercy

Arrêt République (n°173) F2 Metz Grange-aux-Bois / Metz Corchade / Metz Queuleu
Arrêt République (n°1) L3 Woippy

L5 Maison Neuve

F1 Metz Devant-les-Ponts / Metz-Nord / Plappeville Woippy

Bâtiments et monuments

Porte Serpenoise

La Porte Serpenoise, située à l'extrémité de l'avenue, est un vestige de l'ancien petit tunnel qui permettait de traverser les remparts de Metz, la porte Serpenoise, ouverte en 1852. Celle-ci a été bâtie à proximité de l'emplacement de l'ancienne Porte Scarponaise démolie par Charles Quint en 1561, et qui se trouvait sur la voie romaine reliant Metz à Reims. Cette nouvelle porte, baptisée au début porte du Chemin de Fer car permettant de quitter les murs pour rejoindre la gare en bois, devient inutile en 1901.

En 1903, les deux faces (l'une se trouve à l'emplacement actuel, l'autre au croisement des avenues Schuman et Joffre actuelles) sont rassemblées pour former un arc de triomphe sur demande de l'empereur Guillaume II.

Article détaillé : Porte Serpenoise


Caserne Ney

Article détaillé : Caserne Ney


Faits et anecdotes

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n°20bisEn 1965 c'est la brasserie restaurant « Le Rallye ». Depuis au moins 2008 et jusqu'en 2018 c'est le pub « O'Carolan's », puis c'est, au moins jusqu'en 2023 le pub « Shamrock ».

L'ancien cinéma Eden en cours de démolition en 2022.

n°20Le bâtiment imposant du n°20 était tout d'abord occupé par le Café du Midi en 1858 [3]. Il fut transformé en café-théâtre (le Bavaria [7]) en 1866 par M. Frache [8] puis devint le cinéma Colosseum en 1876 sous l'annexion allemande [9]. Le cinéma devient en 1895, l'Eden Variété Theater, un cabaret de 600 personnes, suite à son rachat l'année précédente par Georg Wilhlem Oschner. Le bâtiment a été démoli en 1911. Un autre cinéma fut alors reconstruit à cet endroit: l'Eden-Variété-Théâtre, en 1912. Il ouvre ses portes en 1914 et devient l'Eden-Kinema, un cinéma de propagande allemande [10]. Après la guerre, il reprendra son nom d'Eden en 1918, sous la direction de Willy Schuller puis Gabriel Bloch. Le cinéma ferme ses portes en 1933, par défaut de bail d'exploitation. Fin août de la même année, il devient le Vox. En 1940, durant l'annexion, le Vox devient Gloria en septembre. Il rouvrira sous son ancien nom en avril 1945. Il ferme en juin 1951 avant de rouvrir quelques mois plus tard sous le nom d'Eden par le directeur Roger Xardel, qui exploitait les grandes salles de cinéma déjà présentes à Metz à ce moment (dont le Scala rue du Coëtlosquet et le Caméo du Pontiffroy). Il ferme définitivement le 1er juillet 1986. Le bâtiment était jusqu'en 2012 une grande surface spécialisée dans l'aménagement intérieur « Mobalpa ». Il devient ensuite un café jusqu'en 2016, une brasserie jusqu'en 2018, puis un bar-restaurant. En 2022, le bâtiment est détruit pour reconstruire une résidence, et durant le démolition de la façade, on peut entrevoir quelques semaines l'ancienne enseigne de l'Eden [11]. En référence au cinéma, la résidence de 7 appartements et une cellule commerciale au RDC s'appelle « L'Eden ».

Article détaillé : Salles de cinéma à Metz

n°19Durant l'annexion de 1870 (daté d'après 1876), on trouve l'hôtel-restaurant d'Eugène Chiellein au n°19 [4]. En 2022, l'entrée gauche est le bar « The Shannon » et l'entrée droite un barbershop « Faycal ».

n°18Au début de l'annexion allemande de 1870 il y avait un hôtel [9]. Sans doute l'« hôtel du Chemin de Fer », puisque la route menait vers la gare [4]. Dans les années 90 [12] ou en 2014 c'est le bar-brasserie « Le Serpenoise » sur l'entrée gauche de l'immeuble. En 2022, il y aussi un kebab sur l'entrée droite. En 2024, le snack « Le Serp' » à gauche. Durant l'annexion de 1870 (daté d'après 1876), on trouve le restaurant de J. Weber sur l'entrée gauche et un bureau de tabac à droite [4].

n°16Au début de l'annexion allemande de 1870 il y avait un bureau de tabac [9].

n°14Au début de l'annexion allemande de 1870 il y avait également un restaurant [9].

n°12En 1992, le restaurant « Serpenoise » selon un document publicitaire [13], ce qui est impossible puisque la Banque de France y est installée depuis le 21 juin 1849 [14]. En 2022 c'est la Banque de France.

Durant l'annexion de 1870, le bâtiment héberge le restaurant « Germania » [4].n°10/11

n°10Dans les années 90, c'était un laboratoire d'analyse médicale [12]. A une date en 2016 et 2020, il devient un restaurant « La Parenthèse by Branco ».

n°4Dans les années 1950, on trouve les magasins d'habillement Gillet Lafond [15],[16].

Un bâtiment a été construit après les années 1950 [16], on y trouve en 2022 c'est la fédération des commerçants.n°3

Dans les années 1950, le rez-de-chaussée est occupé par une pharmacie et le magasin de photo Prillot [16]. En 2022 c'est la pharmacie Peltier.n°2

La grande taverne à l'angle avec la Rue du Coëtlosquet au début du XXe siècle.

On y trouvait une taverne tenue par les frères Bach, n°1la Münchener Bürger-Brau [8], au centre un jardin partiellement couvert servait de terrasse, il fut ensuite entièrement couvert. Après la première guerre mondiale, le bâtiment de la Münchener Bürger-Brau devient la Taverne Lorraine [4]. A une date inconnue, ce petit bâtiment et sa grande terrasse est détruit et remplacé par un grand bâtiment en pierres rouges (surnommé « Maison des Associations » ou « Maison Rouge ») à l'angle avec la rue du Coëtlosquet. En 1956, la société d'ameublement Lion Frères s'installe au rez-de-chaussée dans le grand bâtiment [16]. En 1996, à l'angle, un « Zara » au rez-de-chaussée [Note 5]. En 2008 un magasin « Bershka » à l'angle. Côté place, une agence « Crédit Mutuel » sur le côté gauche. Côté droit, « l'espace bus TCRM », déjà présent dans les années 1990 et qui restera en place jusqu'à la fin des TCRM. En 2013 c'est toujours le magasin « Bershka » à l'angle, puis un simple distributeur « Crédit Mutuel », laissant un espace supplémentaire pour le nouvel « espace mobilité Le Met' ». L'agence bancaire disparaît ensuite en 2023 ou 2024. Dans les années 50, tout le rez-de-chaussée est occupé par Les Rapides de Lorraine et le « Rapid'Bar ».

Dans les années 1970 et 1980, le syndicat d'initiative et l'office de Tourisme de la ville se trouvait à l'entrée de la rue, dans le bâtiment à l'angle avec la rue du Général Gaston Dupuis.

Le tramway de Metz passait par cette avenue.

Références

  1. (fr) DUPOND Renata, Metz, place de la republique - 2000 ans d'histoire, Metz : Éditions Serpenoise, 2010 (ISBN 2876928590)
  2. (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  3. Revenir plus haut en : 3,0 et 3,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
  4. Revenir plus haut en : 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 et 4,6 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
  5. (fr) LEMET, « Fiche horaire L5 » sur storage.googleapis.com (consulté le 2 février 2025)
  6. (fr) REGION GRAND EST, « Service FLUO Grand Est » sur grandest.fr (consulté le 2 février 2025)
  7. (fr) LE HALL DE LA CHANSON, « Le music-hall à Metz 1890-1940. Un demi-siècle de loisir soumis aux nationalismes » sur lehall.com (consulté le 26 novembre 2015)
  8. Revenir plus haut en : 8,0 et 8,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
  9. Revenir plus haut en : 9,0 9,1 9,2 et 9,3 (fr) MIROIR DU TEMPS, « Colosseum » sur Miroir du temps (consulté le 23 janvier 2013)
  10. (fr) THOEN Philippe, « Histoire du Cinéma à Metz, Du Cinéma au Kinépolis, 1918 - 1999 » sur Société d'histoire de Woippy (consulté le 26 novembre 2015)
  11. (fr) WIRTZ Gilles, « Metz : l'ancien cinéma Eden disparait définitivement du paysage » sur Républicain Lorrain (consulté le 25 janvier 2022)
  12. Revenir plus haut en : 12,0 et 12,1 (fr) CHARLY ORADOUR, « Les autobus du réseau de Metz (57) des années 90 à aujourd'hui » sur Youtube (consulté le 27 mai 2024)
  13. (fr) MARTIN L., Metz l'européenne années 1993-1994, Nancy : Alyse Editions, 1992 (ISBN n/c)
  14. (fr) BRASME Pierre, Histoire de Metz en 80 jours, Neuilly-sur-Seine : Editions de l'Officine, 2021 (ISBN 978-2355513176)
  15. Voir image 4Fi790 des Archives municipales.
  16. Revenir plus haut en : 16,0 16,1 16,2 et 16,3 (fr) FAUVEL Christian, STEINMETZ Emmanuel, Metz Nostalgie 1945 - 1975, Metz : Editions des Paraiges, 2018 (ISBN 978-2-37535-088-1)

Notes

  1. Voir le plan de 1860.
  2. Voir la p206 du registre des délibérations du Conseil Municipal de 1963 (point n°23 du 25 mars).
  3. Voir l'image 1Fi394 des archives municipales.
  4. Voir les délibérations du conseil municipal en 1963 dans le registre numérisé des archives municipal (p498).
  5. Voir images p42 de l'ouvrage suivant : (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)

Bibliographie

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