Place de la République

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Place de la République
Place de la République
Localisation
Quartier:Metz-CentreSection:3eDébut du tracé:avenue NeyFin du tracé:avenue Robert Schuman
Historique
Dénomination actuelle: Arrêté municipal du 30 novembre 1918Édifices notables:Caserne NeyAnciens noms:place Royale, cours royal, Kaiser Wilhelm Platz, Platz des Führers
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La place de la République est une place centrale de Metz, entièrement piétonne depuis 2010 [1], qui borde l'Esplanade et la Caserne Ney, entourée par les rues Winston Churchill, Maréchal Lyautey et les avenues Ney et Robert Schuman.

Histoire

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De l'antiquité au bas Moyen Âge

L'emplacement de la place est occupé depuis le Ier siècle par un quartier d'habitations (non loin d'une Domus du IIe siècle découverte sous l'Arsenal et d'un ensemble thermal du IVe siècle à l'Église Saint-Pierre aux Nonnains) et a été urbanisé au fil des siècles. Lors des dernières destructions des remparts de l'ancienne Citadelle par les Allemands en 1904, un autel à la divinité orientale Cybèle daté de l'empire romain du IIe siècle est retrouvé [2].

Le plan cadastral supposé semble être similaire à l'actuel avec quatre voies délimitant peu ou prou la place actuelle. Au bas Moyen Âge, on retrouve sur la place, le long de la rue du Voué (rue du Voweit), l'Hôtel du Voué détenu par le Comte de Metz au moins jusqu'au début du XIIIe siècle. S'y installent ensuite à proximité (ou dedans) les religieux Trinitaires, après 1266 (donnant le nom de la rue de la Trinité). Cette rue, dans le prolongement de la Rue des Clercs comme aujourd'hui, rejoignait la porte Serpenoise. La Grande Rue de la Porte Serpenoise, amenant à la même porte, passe dans l'alignement actuel de l'aile Est de la Caserne Ney soit quelques mètres à côté de l'Avenue Robert Schuman. Cette rue a disparu dans le fossé de la Citadelle en 1564.

Enfin, une rue perpendiculaire coupant les deux autres, la Copperelrue [2], se trouve approximativement sur la partie sud de l'Esplanade, et la rue en Rome salle (En Romesalie) dénommée d'après la maison dite Romana Sala (les thermes romains de la Rue des Clercs) en 715 se trouve sous la Rue Winston Churchill actuelle.

Construction sur les décombres de la Citadelle

La place Royale a été construite entre 1802 et 1816 le long de l'Esplanade [3], sur les fossés et anciens remparts de la citadelle de Metz concédés par l'armée à la ville par un arrêté du Conseil des Anciens du 22 août 1797. L'ensemble Esplanade et place de la République recouvre ainsi le rempart des anciens bastions Saint Pierre à Royal et de son fossé. On y plante l'arbre de la Liberté le 9 avril 1848, lorsqu'elle prend le nom de place de la République suite à la Révolution [4],[5]. Une convention signée entre la ville et l'État en 1860 reconnaît la propriété définitive à Metz.

Au fil des siècles, elle change de nom pour s'adapter aux régimes, portant les noms de : Royale sous la Monarchie (1802-1848) et l'Empire (1852-1887), République sous la République (1848-1852, 1918-1940 et depuis 1944) ou encore du Führer (1940-1944) ou de l'empereur (1887-1918) sous annexions allemandes.

Une place centrale... politique, culturelle et militaire

En 1861, l'Exposition Universelle présidée par l'impératrice Eugénie se déroule sur l'Esplanade et la place de la République, où une parade est organisée.

En 1870, lors du Siège de Metz, le général Bazaine lève un camp dans Metz où il s'enferme avec 175 000 hommes. 22 000 blessés transitent par wagons de trains par l'Esplanade et la place pour être soignés vers les hôpitaux de la ville [6].

Dès la fin du XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe siècle, la foire de Mai se déroule presque chaque année sur la place [7]. Depuis 1730, elle se situe aux alentours de l'Esplanade, elle ne quittera la zone que de manière épisodique pendant l'Annexion, la Première ou la Seconde Guerre mondiale. Elle se déroule sur la place notamment en 1913 ou 1946. Elle restera sur place jusque dans les années 70 [réf. souhaitée].

Article détaillé : Foire de Mai

Le 19 novembre 1918, le maréchal Pétain entre dans la ville triomphant, accompagné du général Mangin, dans Metz redevenue française. A 12h50, des premiers avions annonçaient l'arrivée des troupes mais l'un d'eux se prit dans les fils électriques et s'écrasa sur la place, sans faire de victimes dans la foule [8]. Peu de temps après, le 8 décembre, c'est le président Poincaré, arrivé à 9h en gare de Metz, qui remonte les rues accompagné de Clémenceau, Foch et le maire Prével, en direction de la place. Il remet alors le bâton de maréchal à Pétain, devant Clémanceau, les maréchaux Ferdinand Foch, Joseph Joffre et Douglas, Haig, et les généraux Alberico Albricci, John Pershing, Cyriaque Gillain, Józef Haller et Paul-Louis Duparge [Note 1].

En 1964, un chantier de fouilles est lancé avant la construction d'un parking souterrain, puis un autre du côté de l'Arsenal entre 1986 et 1987 lors de l'extension du parking souterrain. D'autres travaux modifient considérablement les sols et le paysage des lieux avec l'agrandissement de l'Ecole des Arts appliqués en 1967.

Requalification au XXIe siècle

Avec la construction du parking souterrain de la Place de la République, l'Avenue Ney est doublée au début de son tronçon le long de l'Esplanade, afin de créer une rampe d'entrée (côté rue Winston Churchill) et de sorties (côté rue du Maréchal Lyautey) pour les voitures en 1964. Côté sortie, les véhicules peuvent partir vers l'avenue Robert Schuman ou vers la rue de la Citadelle qui fait le tour de l'Arsenal. Au fil des années, les accès s'élargissent. Côté entrée, les véhicules peuvent aussi emprunter une autre voie pour se garer sur le parking aérien de la place (une sortie se trouve à l'angle de la rue du Maréchal Lyautey et l'Avenue Robert Schuman. En 2006, le début de l'avenue Ney sera le point d'accès de 5 voies de parking différentes [Note 2].

Un concours d'idée lancé en 2004 pour réaménager la place [9] recueille 80 propositions, 54 candidatures de cabinets d'architecte et au final 5 sont retenus. Les propositions amènent la mairie à présenter un projet de place piétonne avec des éléments naturels et des jeux d'eau. L'architecture est confiée à Dubus-Richez. Des fouilles sont menées en 2008 par le pôle d'archéologie préventive de Metz Métropole [10],[2] puis les travaux sont dirigées en plusieurs phases jusqu'en 2010. Le chantier est estimé à 22 millions d'euros, et a coûté au final 23,7 millions d'euros, en partie financé par le Conseil départemental. Elle permet de rendre l'espace central aux piétons, supprimant les 450 places du parking aérien, d'assurer une liaison (par une allée piétonne bordée par une rangée de fontaines) avec l'Esplanade depuis l'avenue Ney et de réorganiser le flux des voitures avec l'intégration du nouveau BHNS. Le parking souterrain de l'Esplanade est lui agrandi de 621 places, sa sortie voitures est enterrée avec une trémie qui passe sous l'avenue Ney pour déboucher après l'Arsenal, sa seule entrée demeure boulevard Poincaré.

Origine des dénominations

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Place Royale

La place est nommée Place Royale en 1802 lors de sa construction. Son appellation provient du projet initial, défini dès 1762, et qui place la construction sur le « bastion royal » de la Citadelle. La volonté des autorités est de construire une place royale classique, c'est à dire une place établie sur un plan ordonné très précis, servant de décor à une statue centrale honorant la monarchie à cette époque. On lui donnera aussi le nom de « cours royal » [3]. Elle change de nom avec le changement de régime politique en 1848.

Elle reprend son appellation le 19 juillet 1852, peu avant l'instauration du Second Empire par Napoléon III, puis le reperd en 1887.

Place de la République

En 1848, elle prend le nom de place de la République, en hommage à la Deuxième République instaurée après la Révolution cette année-là. Elle redevient place Royale en 1852.

Par arrêté municipal du 30 novembre 1918, elle reprend à nouveau ce nom lors de la restitution de la Moselle à la France.

Après avoir perdu à nouveau son nom pendant la Seconde Guerre mondiale, elle reprend une dernière fois son nom à la Libération en 1944.

Kaiser Wilhelm Platz

Suite à l'annexion allemande entre 1871 et 1918, elle prend le nom de l'Empereur Guillaume le 11 mai 1887 [3] et jusqu'en 1918. Kaiser Wilhelm Platz signifie littéralement « place de l'Empereur Guillaume ». Le roi de Prusse Guillaume Ier (1797-1888), est sacré empereur d'Allemagne en 1871 suite à la défaite de la France. Cette date marquera aussi l'annexion de l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne.

Platz des Führers

Platz des Führers, littéralement « place du Führer [guide] », honore le Führer allemand, Adolf Hitler. Le nom est utilisé entre 1940 et 1944 lors de l'Annexion.

Topographie de la voie

En 2022, il semble n'y avoir aucun panneau de rue qui indique la place de la République.

À date d'octobre 2022, la place est entièrement piétonne. On compte des arrêts de bus qui desservent la place mais ils sont situés (voir par ailleurs) sur l'Avenue Robert Schuman, la Rue Winston Churchill et la rue Maréchal Lyautey.

Bâtiments et monuments

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Le Cerf aux abois

Le « cerf aux abois », statue d'un cerf attaqué par deux aigles, de Fratin a été donné par l'Etat en 1856. Après avoir été déposé sur la place Royale, on le place contre le mur du palais de Justice de Metz, dans les jardins Boufflers, en 1875. En 1890, il est envoyé au jardin botanique.

Caserne Ney

Article détaillé : Caserne Ney


Faits et anecdotes

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n°8Un fast-food McDonalds en 1992 [11]. Toujours présent en 2024.

Références

  1. (fr) KILLE Céline, « Quand la place de la République était le parking géant de Metz » sur Républicain Lorrain (consulté le 14 janvier 2023)
  2. Revenir plus haut en : 2,0 2,1 et 2,2 (fr) DUPOND Renata, Metz, place de la republique - 2000 ans d'histoire, Metz : Éditions Serpenoise, 2010 (ISBN 2876928590)
  3. Revenir plus haut en : 3,0 3,1 et 3,2 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  4. (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
  5. (fr) MARTIN L., Metz l'européenne années 1993-1994, Nancy : Alyse Editions, 1992 (ISBN n/c)
  6. (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
  7. (fr) BUCCIARELLI Maxime, « Metz : la Foire de mai, une tradition qui traverse le temps (photo n°4) » sur Républicain Lorrain (consulté le 22 juin 2016)
  8. (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
  9. (fr) THIS, JL., Place de la République : une nouvelle jeunesse, Metz : Metz Magazine 331, 2008 (ISBN n/c)
  10. (fr) BLAMPOIX I., « Vivre à Metz, janvier 2018 » sur metz.fr (consulté le 23 février 2025)
  11. (fr) MARTIN L., Metz l'européenne années 1993-1994, Nancy : Alyse Editions, 1992 (ISBN n/c)

Notes

  1. Voir l'image suivante, cette image et la page 113 de l'ouvrage (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
  2. Voir l'image d'archive du Républicain Lorrain.

Bibliographie

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  • (fr) DUPOND Renata, Metz, place de la republique - 2000 ans d'histoire, Metz : Éditions Serpenoise, 2010 (ISBN 2876928590)