Boulevard Poincaré

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Boulevard Poincaré
Boulevard Poincaré
Localisation
Quartier:Metz-CentreSection:3eDébut du tracé:Rue du Juge Pierre MichelFin du tracé:Avenue Joffre
Historique
Dénomination actuelle: Arrêté municipal du 30 novembre 1918Édifices notables:Fontaines des grottes de l'Esplanade, Jardins Boufflers, ancienne Tour des Vignerons, ancienne Porte d'AnglemurAnciens noms:Mosel Anlage, Rudolf Hessstrasse, Ritter von Schoberstrasse, boulevard du Président Poincaré
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Le boulevard Poincaré est une grande avenue qui longe la Moselle, construite sur les anciens remparts de Metz au début du XXe siècle.

Histoire

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Ancien rempart de la Citadelle

De la construction en 1556 de la Citadelle de Metz jusqu'à sa disparition en 1816, cette voie se trouvait approximativement dans la première ceinture du bastion fortifié, correspondant aux remparts de la ville.

Lors de la démolition des murs au début du XXe siècle, l'empereur allemand souhaite une large voie pour que les troupes puissent se déplacer rapidement d'un bout à l'autre de la ville. Une avenue est construite le long de la Moselle, sur les plans de Conrad Wahn, et ce sur les remparts arasés, en 1903 et 1904. Les fossés de la Citadelle seront comblés par les terres du nouveau jardin en contrebas de l'avenue, formant ainsi le Lac aux Cygnes en 1905 [1],[Note 1]. Des escaliers sont construits pour mener d'un côté à la petite île qui deviendra le quai des Régates et de l'autre à l'Esplanade depuis les fontaines de l'Esplanade ou depuis le Jardin Boufflers. Une promenade longeant le boulevard et disposant d'escaliers fait aussi le lien avec le secteur de l'Église Saint-Pierre aux Nonnains.

Époque moderne

Connue sous le nom de Mosel Anlage durant l'annexion (avenue de la Moselle), elle devient en 1918 le boulevard (du Président) Poincaré. Cette avenue permet de faire rejoindre Montigny-lès-Metz et le Moyen Pont. Entre 1940 et 1941, le boulevard est réuni à l'avenue Clémenceau et renommé par les Allemands Rudolf Hessstrasse, puis de 1941 à 1944 Ritter von Schoberstrasse. Les deux reprendront leurs noms à la Libération.

Avec la création du parking République sous l'Esplanade en 1963, une voie d'accès permet aussi d'entrer et sortir du parking depuis deux points avant et après les fontaines et la grotte du boulevard.

Lors de la création de l'A31 en 1963, le début du boulevard est modifié afin de le raccorder au nouveau pont distribuant les accès autoroutiers, et se sépare pour former l'allée Victor Hegly qui passe sous le pont et rejoint la Nouvelle Ville.

Origine des dénominations

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Mosel Anlage

Rudolf Hessstrasse

Entre 1940 et 1941, le boulevard est réuni à l'avenue Clémenceau et renommé par les Allemands Rudolf Hessstrasse (rue Rudolf Hess).

Rudolf Hess, né le 26 avril 1894 à Alexandrie et mort le 17 août 1987 à Berlin-Ouest est un homme politique allemand et figure de proue du parti nazi. Hess fut le secrétaire particulier d’Hitler puis son adjoint officiel jusqu’en 1941. Il surprit le régime en réalisant un vol solitaire vers l’Écosse, prétendument pour négocier la paix, ce qui lui valut d’être interné par les Britanniques. Jugé à Nuremberg, il fut condamné à la prison à vie et incarcéré à Spandau jusqu’à sa mort.

Ritter von Schobertstrasse

Boulevard du Président Poincaré, Boulevard Poincaré

Au retour à la France, le conseil municipal du 25 novembre 1918 annonce la dégermanisation des rues et la nomination du boulevard Poincaré [Note 2]. Un arrêté municipal du 30 précise que l'avenue se nomme boulevard du Président Poincaré [1],[Note 3].

Même si le panneau de rue actuel ne donne aucune indication sur le Poincaré honoré (le mathématicien Henri Poincaré, le physicien Lucien Poincaré ou le président Raymond Poincaré), il s'agit bien du dernier, comme l'atteste la décision du conseil municipal. L'homme est à ce moment encore vivant et en exercice au sortir de la guerre. Né en Lorraine, à Bar-le-Duc en 1860, Raymond Poincaré est mort en 1934 à Paris. Plusieurs fois ministre, président du Conseil et sénateur, il a été président de la IIIe République de 1913 à 1920, participant notamment à la lutte contre l'ennemi durant la Première Guerre mondiale. Au retour de la Lorraine annexée dans le territoire français, il visite plusieurs fois Metz notamment le 15 décembre 1918 avec Georges Clemenceau [2] ou le 23 novembre 1919 lorsque le président remet à la ville la Légion d'honneur [3]. Il est aussi à l'origine de l'entrée du mot « mirabellier » dans le dictionnaire [1].

Topographie de la voie

À date d'octobre 2022, la rue est ouverte aux voitures en double sens sur tout le tracé. Au niveau de l'allée Victor Hegly, un autre accès en sens unique depuis le pont Déroulède rejoint le boulevard, soit sur la voie normale soit sur une voie réservée pour entrer dans le parking. On y trouve aussi une entrée et une sortie du parking République.

Signalisations

En 2022, un panneau de rue est situé sur un poteau à l'embranchement avec la voie d'accès au parking, à quelques mètres de celui qui fait la jonction avec l'allée Victor Hegly. Il indique uniquement « Boulevard Poincaré ». Le même panneau se retrouve côté canal, à la jonction avec la rue de la Garde.

BdPoincare panneau.JPG

Transports en commun

En septembre 2024 [4],[5], on compte 2 arrêts de bus :

Dans le sens Préfecture - Longeville : Dans le sens Longeville - Préfecture
Poincaré (n°171) C15 Montigny-Blory Poincaré (n°880)


57R046 57R048 57R049 57R050

57R068 57R075 57R077 57R078 57R201

C15 Plappeville

Bâtiments et monuments

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La fontaine du Jardin Boufflers

Lors de l'aménagement du boulevard, une terrasse comprenant une fontaine et deux escaliers menant au Jardin Boufflers a été installée au début de la rue.

Les grottes de l'Esplanade

La création du boulevard en 1903.

Un peu plus loin, une fontaine en forme de grotte, avec deux autres escaliers monumentaux de part et d'autre, a été construite pour mener sur l'Esplanade. Cette grotte est aménagée dans les trois arches de soutien de la nouvelle façade de l'esplanade, en arc de cercle, qui dominent le chantier. Un bassin semi-circulaire est construit devant, avec des jets d'eau, et des sculptures sont gravées dans la balustrade et les voutes. A l'origine, elles prennent le nom de Kaiser Wilhelm Brunnen (les fontaines de l'Empereur Guillaume) puis, dès 1918 elles deviennent les Nouvelles fontaines de l'Esplanade [6].

En face, des escaliers sont aussi aménagés pour descendre au quai des Régates, à l'époque nommé promenade des Régates.

Statue de l'Homme de Fer

Sur le square le long du boulevard situé entre les fontaines de l'Esplanade et les jardins du palais du Gouverneur, les Allemands érigent une statue du Feldgrau im Eisen le 22 mars 1916 (pour l'anniversaire de Guillaume Ier) représentant un soldat de la Première Guerre mondiale [7]. Elle est l'œuvre du sculpteur Otto Hildebrand et est fondue dans les usines de Rombas [8]. La figure est renversée par les Messins à la libération de Metz le 18 novembre 1918 [9] ou 28 novembre 1918 [10]. Sur le socle, sur une plaque en bronze, est inscrit : « UNSEREN HERZEN / ZU GOTT / UND UNSERE FAUSTE / AUF DEN FEIND / EISERN SEI DER WILLE / ZUM SIEG » [11].

Faits et anecdotes

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Philippe Pétain est fait maréchal par Raymond Poincaré et George Clemenceau sur l'Esplanade, juste à côté, en 1918.

Références

  1. Revenir plus haut en : 1,0 1,1 et 1,2 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  2. (fr) CHABAUD Hervé, « 15 décembre 1918 : Le président Poincaré et le gouvernement à Metz » sur L'histoire en rafale (consulté le 23 juillet 2023)
  3. (fr) JEANGEORGE Thomas, « Histoire : il y a 100 ans, la ville de Metz recevait la Légion d'honneur » sur France bleu (consulté le 23 juillet 2023)
  4. (fr) LEMET, « Fiche horaire C15 » sur storage.googleapis.com (consulté le 2 février 2025)
  5. (fr) REGION GRAND EST, « Service FLUO Grand Est » sur grandest.fr (consulté le 2 février 2025)
  6. (fr) HEILIG Marc, « Les jardins de l’Esplanade » sur Archeographe (consulté le 14 janvier 2023)
  7. (fr) ASSOCIATION LE SAVOIR FER, « Le Savoir... FER - 191 - 5ème édition » sur http://savoir.fer.free.fr/ (consulté le 10 novembre 2024)
  8. (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
  9. (fr) PICQUART Jean-Marie, « Statue du Feldgraue renversée (Metz) » sur image'est (consulté le 10 novembre 2024)
  10. (fr) REPUBLICAIN LORRAIN, « L’homme de fer » sur republicain-lorrain.fr (consulté le 10 novembre 2024)
  11. (fr) PERCHET Dominique, « Homme de fer, ou Feldgrau in Eisen – Metz (détruit) » sur e-monumen (consulté le 10 novembre 2024)

Bibliographie

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  1. Voir l'image publiée sur Facebook.
  2. Voir les délibérations de 1918 dans les registres numérisés des archives municipales (p16).
  3. NDLR : [réf. souhaitée] car l'arrêté susnommé (disponible p190 des archives municipales sur les délibérations du conseil du 06/10/1919 ou l'arrêté en lui-même du 30/11/1918) ne traite pas de ce boulevard.