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Citadelle de Metz
La Citadelle de Metz est un bastion fortifié construit au milieu du XVIe siècle au centre-ville, dont l'enceinte se situe approximativement dans le cadre formé par le boulevard Poincaré, l'avenue Joffre, l'avenue Robert Schuman et la rue Winston Churchill. La citadelle en elle-même prenait place approximativement sur l'emprise actuelle de la place de la République, la Caserne Ney, une partie de l'Esplanade, l'Arsenal et le Palais du Gouverneur, ce qui en faisait l'une des fortifications les plus fermées de la ville pendant plusieurs siècles. Elle a été détruite de 1790 à 1816.
Histoire
Construction de la Citadelle
La Citadelle est construite pour prévenir les attaques en provenance du sud-ouest, dans un rectangle délimité par les rues actuelles : Boulevard Poincaré, rue Winston Churchill, avenue Robert Schuman et avenue Joffre. Son aménagement fait disparaître toute la partie sud de la rue du Voué, qui devient la rue de la Citadelle à l'intérieur des fortifications. La Citadelle est intégrée dans le mur d'enceinte de la ville, son rempart ouest surplombant la Moselle, tandis que le côté sud fait l'angle avec le rempart extérieur de la ville.
Une ancienne commanderie de Templiers était présente sur ce terrain. Les architectes de la ville décident de détruire les installations pour ne garder que la chapelle et la salle capitulaire. Ils deviennent un stock militaire.
Au sud-est du bastion fortifié, la première Porte Serpenoise est détruite en 1561 par Charles Quint, elle laisse de la place pour la construction de cet angle, le bastion Champenoise. On accède désormais à l'intérieur de la forteresse par la « Porte de la Citadelle », ou « Porte Royale » (ou « Porte Royal (sic) de la Citadelle »), située près du « bastion royal(e) », un axe situé approximativement sur la rue du Voué, dans le prolongement de l'actuelle rue des Clercs, au niveau de l'entrée piétonne du parking souterrain actuel. Une « Porte du Secours » ou « Porte de la Citadelle » (Citadellenthor) permet de quitter la citadelle au sud-ouest, pour rejoindre l'autre bastion via un pont traversant les douves inondées par la Moselle (actuelle Avenue Joffre).
Enfin, à l'ouest, derrière le Magasin à poudre, la « Porte Saint-Louis » ou « Porte d'Enfer », permet de rejoindre la Vieille Mozelle (bras mort de la Moselle) par la deuxième enceinte.
L'Abbaye Sainte-Marie de Metz est transférée dans la commanderie Saint-Jean-en-Chambre entre 1560 et 1565 suite à la construction des murs de la Citadelle [1]. En 1567, le Magasin aux Vivres est ouvert comme magasin militaire pour le personnel de la Citadelle.
Visite de Louis XV
Louis XV, de passage à Metz durant sa maladie en 1744, visite la Citadelle et demande notamment du pain fait avec le blé du Magasin aux Vivres.
Organisation et plan de la Citadelle
Dans les angles, on trouve le bastion Saint-Pierre et le bastion Royal(e) qui font face à la ville, et le bastion Saint-Louis (ou bastion d'Enfer) et bastion Champenoise (déformation de la porte Serpenoise) face à l'extérieur de la cité. La Citadelle avait en effet été construite pour se défendre autant des attaques venues dedans que dehors, d'où la devise de la ville de Metz à l'époque de la République messine disparue en même temps que la Citadelle : « Si nous avons paix dedans, nous avons paix dehors ».
Au bout de la rue de la Citadelle à l'intérieur du fort, on trouve un ancien « Arcenal » [2]. De l'autre côté de la rue, le Magasin aux Vivres, seul édifice qui survivra à la destruction de la Citadelle, est accolé à la Chapelle des Templiers. Sur la rue parallèle se trouve un Magasin à poudres, et plus loin on retrouve l'église Saint-Pierre aux Nonnains. Il subsiste encore le logis du gouverneur de la Citadelle.
Démantèlement de la Citadelle
Dès 1762, les dirigeants messins évoquent le démantèlement de la citadelle. Les premiers travaux commencent en 1790. En 1791, on projette les terrains récupérés et le nouveau quartier à y construire [3]. La destruction débute au début du XIXe siècle [4], en 1802 [5].
Les fossés nord de la Citadelle de Metz, finalement détruite en 1816, et son bastion Saint-Pierre au nord-ouest sont comblés et remplacés par les jardins de l'Esplanade [6]. L'Arsenal est construit sur des anciens jardins au centre du fort en 1863, complétant la Caserne Ney (en 1845) sur l'ancien rempart est [7], le tout face à la place Royale construite entre 1802 et 1816 sur le Bastion Royal au nord-est. Anciennement dans ses murs, l'église Saint-Pierre aux Nonnains au nord-ouest est conservée tout comme la chapelle des Templiers au centre.
Les remblaiements du fossé de la Citadelle permettent aussi d'aménagement le Jardin Boufflers [8] derrière ce qui deviendra le palais de Justice de Metz et de le relier à la promenade de l'Esplanade. On perce une grande avenue sur les fossés est : l'Avenue Robert Schuman. A l'opposé, les remparts arasés et les fossés comblés permettent la création du Boulevard Poincaré. Enfin au sud, l'avenue Joffre longe les anciens remparts, prenant place sur les anciens fossés. Reprenant l'ancien tracé de la rue de la Citadelle, on créé l'avenue de la Citadelle en 1833 qui deviendra l'avenue Ney.
La Porte du Secours et la Porte de la Citadelle sont rasées avec l'arasement des remparts en 1901. La salle capitulaire de la Chapelle des Templiers est détruite enfin en 1904, terminant les grands travaux d'effacement d'un quartier vieux de plusieurs siècles. Le « Portique à la Citadelle » est détruit en 1905 [9]. L'arasement permet de construire le Palais du Gouverneur.
En 1707, une statue de Louis XIII trouvée dans des ruines de la Citadelle, présentée comme représentant Saint Louis est érigée par M. Ferrand, curé de l'église Saint-Simplice [4] au centre de la place Saint Louis. Plusieurs antiquités romaines sont découvertes avec la destruction de la Citadelle, et hébergées au Musée de La Cour d'Or.
Architecture
Références
- ↑ (fr) GRANDVEAUX Michèle, « Hôpital du petit Saint Jean en Chambre » sur Promenade temporelle (consulté le 11 décembre 2014)
- ↑ (fr) BnF, « Plan de Metz et de ses environs orné de ses nouveaux Bâtimens (1775) » sur Gallica (consulté le 11 mars 2023)
- ↑ (fr) LE BRUN, « Terrein de la Citadelle : projet d'un quartier neuf à établir (1791) » sur limedia.fr (consulté le 23 juillet 2023)
- ↑ 4,0 et 4,1 (fr) TEXIER Fabienne, Metz, il y a 100 ans en cartes postales anciennes, Prahecq : Editions Patrimoines et médias, 2010 (ISBN 978-2-916757-51-3)
- ↑ (fr) Service Documentation du Républicain Lorrain, « L'Arsenal de Metz a 30 ans : de la sauvegarde à l'inauguration le 26 février 1989 » sur Républicain Lorrain (consulté le 20 juillet 2020)
- ↑ (fr) INRAP, « Esplanade » sur INRAP (consulté le 20 juillet 2020)
- ↑ (fr) Ministère de la Défense, « Mémoire des Hommes » sur Ministère des Armées (consulté le 22 avril 2020)
- ↑ (fr) VILLE DE METZ, « Square Boufflers » sur metz.fr (consulté le 8 janvier 2023)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
Bibliographie
- (fr) BnF, « Plan de Metz, du 1er juillet 1749, où sont marqués les ouvrages et augmentations depuis 1727 » sur BnF (consulté le 27 août 2020)
- (fr) VAUCHER Jonathan, « La Citadelle de Metz » sur Google Maps (consulté le 23 juillet 2023)
- (fr) INCONNU, « Metz, histoire des portes et remparts » sur Google Maps (consulté le 23 janvier 2023)
- (fr) INCONNU, « Plan des ville et citadelle de Metz et ses projets, 1778 » sur limédia galeries (consulté le 23 juillet 2023)
- (fr) INCONNU, « Plan des ville et citadelle de Metz, pour servir aux projets de 1774 » sur limédia galeries (consulté le 23 juillet 2023)
- (fr) INCONNU, « Plan de la citadelle de Metz : 1747 » sur limédia galeries (consulté le 23 juillet 2023)