L'article n'a pas encore été jugé complet dans ses sources et ses informations. N'hésitez pas à y apporter vos éléments dans la discussion.
Avenue Ney
L'avenue Ney est une large voie reconstruite sous sa forme actuelle en 1833 à la suite de la construction de l'Arsenal Ney à proximité. Elle est devenue en partie un axe piétonnier intégré à l'ensemble Esplanade en 2009.
Histoire
Du Moyen Âge à la Citadelle
L'axe s'intègre dans la rue du Voué (ou rue du Voweit) au XIIIe siècle, une avenue qui correspond aujourd'hui à l'ensemble de l'avenue Ney et de la rue des Clercs et qui permet d'amener aux remparts depuis le centre de Metz. Sur le plan cadastral supposé du bas Moyen Âge, le tracé de la rue est presque identique à l'avenue Ney, et rejoint la rue de la Porte Serpenoise dans une courbe (aux environs de l'actuel Magasin aux Vivres) qui amène à l'entrée de la Porte Serpenoise [1]. On trouve le long de cette rue l'Hôtel du Voué (vers le centre de la Place de la République actuelle), détenu par le Comte de Metz au moins jusqu'au début du XIIIe siècle. S'y installent ensuite à proximité (ou dedans) les religieux Trinitaires, après 1266 donnant le nom de rue de la Trinité (jusqu'à l'entrée de la rue des Clercs) sans doute entre 1275 et 1280 [réf. souhaitée].
Lors de la construction de la Citadelle de Metz (1564), cette portion de rue est supprimée, balayée par le tracé des remparts de la place fortifiée, puis devient rue de la Citadelle à l'intérieur du fort.
L'entrée de la citadelle, un pont situé côté rue des Clercs, traversant la « Porte de la Citadelle » ou « Porte Royale », correspondant de nos jours au début de cette avenue. D'ici, on entre dans le bastion, et on peut y ressortir à l'extrémité sud par un deuxième pont correspondant à l'autre bout de l'avenue actuelle. De là, on pouvait traverser les douves puis une porte (« Porte de la Citadelle » ou « Porte du Secours ») pour rejoindre l'autre bastion [Note 1].
Période militaire et annexions
La rue est recréée sous sa forme actuelle (parallèle à l'avenue Robert Schuman) en 1833, après la destruction de la Citadelle [2]. Elle devient alors l'avenue de la Citadelle, amenant au nouvel édifice créé à l'emplacement même de l'ancienne place forte : l'Arsenal Ney. Elle restera ainsi jusqu'à l'annexion de 1875. Entre 1875 et 1918, sur territoire allemand, l'axe devient Citadelleallee (traduction littérale de « avenue de la Citadelle ») ou Citadellen-allee [3].
La deuxième Porte de la Citadelle (Citadellenthor) qui se trouvait alors au bout de la rue, à l'emplacement actuel du croisement avec l'avenue Joffre, est détruite en 1901 avec l'arasement des remparts (longeant globalement les nouvelles avenues Joffre et Foch) [4]. Le long de cette nouvelle rue se trouve un ancien « Arcenal » [Note 2] (à l'emplacement du Palais du Gouverneur actuel), et le Magasin aux Vivres, seul édifice qui survivra à la destruction de la Citadelle.
L'avenue Ney est prolongée jusqu'à l'avenue de Nancy et donc la Nouvelle Ville, en 1904. Dès 1897, au sud du Magasin aux Vivres, un bloc de maison longeant l'avenue, situé devant le nouveau Palais du Gouverneur, est rasé pour créé le square Giraud et percer une nouvelle rue de la Citadelle en courbe reliant l'arrière de l'Arsenal à l'avenue Ney sur une partie de l'ancienne Citadellenstrasse [5].
Après la guerre, la voie prend son nom définitif par délibération de la Commission municipale du 6 octobre 1919 [3],[6]. Durant la guerre, de 1940 à 1944, l'ensemble avenue Ney et avenue de Nancy devient Josef Bürckelstrasse.
Époque moderne
Avec la construction du parking souterrain de la Place de la République, l'avenue le long de l'Esplanade est doublée au début de son tronçon le long de l'Esplanade, afin de créer une rampe d'entrée (côté rue Winston Churchill) et de sorties (côté rue du Maréchal Lyautey) pour les voitures en 1964. Côté sortie, les véhicules peuvent partir vers l'avenue Robert Schuman ou vers la rue de la Citadelle qui fait le tour de l'Arsenal. Au fil des années, les accès s'élargissent. Côté entrée, les véhicules peuvent aussi emprunter une autre voie pour se garer sur le parking aérien de la place. En 2006, le début de l'avenue Ney sera le point d'accès de 5 voies de parking différentes [Note 3].
En 2009, lors de la mise en place du Mettis et de la requalification de l'ensemble Esplanade et République, le début de l'avenue Ney, qui se situait dans le prolongement de la rue des Clercs et reliait la rue Winston Churchill à la rue du Maréchal Lyautey, devient piétonne [7]. Cette partie est intégrée sur la nouvelle esplanade.
Les entrées et sorties du parking souterrain disparaissent aussi, la seule sortie se faisant désormais par une rampe débouchant devant l'Arsenal [8]. Des œuvres d'art éphémères ou des installations ludiques prennent alors place sur la voie piétonne réaménagée avec des arbres, un banc en béton qui serpente le long du chemin et un mur d'eau surmonté de transats.
Origine des dénominations
Rue du Voué
Depuis au moins le XIIIe siècle et peut-être jusqu'en 1564 avec la construction de la Citadelle (ou après 1266 avec l'installation des Trinitaires), une grande route prenant un tracé en courbe de la porte Serpenoise à l'actuel Magasin aux Vivres puis assez similaire jusqu'à la rue des Clercs se nommait rue du Voué (ou du Voweit). Cette dernière rue avait également le même nom faisant courir la rue du Voué jusqu'au centre de la ville.
Le Voué, comte épiscopal de Metz était l'administrateur des biens de l'Évêché de Metz, chargé de sa tâche et nommé par l'évêque de la cité. Son hôtel particulier se situait à l'emplacement de l'actuelle Caserne Ney [6], plus probablement en avant, vers le centre de la Place de la République actuelle [1].
Rue de la Trinité
Rue de la Citadelle, avenue de la Citadelle, Citadellen-Allee, Citadelleallee
Après 1564 elle devient rue de la Citadelle à l'intérieur du fort puis au XVIIIe siècle, avenue de la Citadelle après sa destruction. Durant la première annexion, elle est nommée Citadellen-Allee sur le cadastre, ou Citadelleallee, conservant ainsi son nom.
Elle fait une référence directe à la Citadelle de Metz dont une partie des remparts se situait sur cette voie.
Josef Bürckelstrasse
Entre 1940 et 1944, elle est renommée Josef Bürckelstrasse.
Homme politique du parti nazi durant la Seconde Guerre mondiale, Josef Bürckel est envoyé aux frontières de la France dès 1935. Il est alors chargé de réintégrer le Land de la Sarre au Reich. En 1940, il devient responsable de l'administration civil du Gau Westmark (subdivision administration de l'Ouest), comprenant la Sarre, le Palatinat et la Moselle. Le 20 septembre 1940, Bürckel entre dans Metz et obtient les clés de la ville par Roger Foret, « Bürgermeister » de Metz de 1911 à 1918 et donc dernier maire allemand de la cité. Josef Bürckel s'est donné la mort lors de l'arrivée des troupes des Alliés en Lorraine, en septembre 1944, un mois avant la libération de Metz [2],[9].
Avenue Ney
Nommée Avenue Ney dès 1919, elle reprend ce nom après 1944.
Le Maréchal Michel Ney s'est engagé en 1787 avec le 4e hussards basé à Metz.
Topographie de la voie
Signalisations
Un seul panneau de rue est localisé à Metz en 2023, il est posé sur le mur de la Caserne Ney, à l'angle avec la rue du Maréchal Lyautey.
Transports en commun
À date d'octobre 2022, la rue ne compte aucun arrêts de bus. La rampe de sortie du Parking République débouche devant l'Arsenal. La route est en sens unique entre la place de la République et le Pont Déroulède. Elle est intégralement piétonne sur la traversée de l'Esplanade entre la Rue Winston Churchill et la rue Maréchal Lyautey.
Bâtiments et monuments
Esplanade
Arsenal Ney
Caserne Ney
Citadelle de Metz
Magasin aux Vivres
Statue du Maréchal Ney

Une statue en bronze, fondue à Paris par Vitoz en 1859, est réalisée par Charles Pêtre en 1855 et a été installée au bout de l'Esplanade, faisant face à l'Avenue Ney. D'une hauteur de 3,8 mètres et d'un poids de 2,5 tonnes, elle représente le maréchal Ney lors de la retraite de Wilna. Le socle a été construit par l'architecte de la ville, Gérard-Victor van der Noot [10]. La statue a été inaugurée par le maréchal François Certain de Canrobert à son emplacement, toujours le même actuellement, le 15 août 1860 [11]. Au début du XXe siècle son socle était protégé par des grilles [12], qui ne sont plus visibles désormais. La statue est déboulonnée par les Allemands en 1940 puis menacé de destruction. Grâce à Joseph Scheffer, qui rappelle le passé sarrois du maréchal, elle est conservée [13].
Autres statues
Fratin sculpta un cheval arabe, cadeau de l'État à Metz en 1852. Placée d'abord à l'emplacement de la sculpture de Ney, à l'extrémité de l'Esplanade sur l'avenue Ney puis en 1859 à l'extrême opposé. En 1892, la statue a été reléguée dans le Jardin Boufflers.
Faits et anecdotes
Références
- ↑ Revenir plus haut en : 1,0 et 1,1 (fr) DUPOND Renata, Metz, place de la republique - 2000 ans d'histoire, Metz : Éditions Serpenoise, 2010 (ISBN 2876928590)
- ↑ Revenir plus haut en : 2,0 et 2,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ Revenir plus haut en : 3,0 et 3,1 Lire les délibérations du conseil dans les registres numérisés des archives municipales (p188).
- ↑ (fr) PRILLOT H., « METZ - démolition de la porte de la citadelle en 1901 » sur delcampe.net (consulté le 22 avril 2023)
- ↑ (fr) ARCHIVES DEPARTEMENTALES, « Ville de Metz (StadtMetz) : plan cadastral (1897) » sur archives.metz.fr (consulté le 22 avril 2023)
- ↑ Revenir plus haut en : 6,0 et 6,1 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) DENGER Jacky, « Avenue Ney à Metz : on ne passe plus ! » sur lasemaine.fr (consulté le 3 janvier 2023)
- ↑ (fr) KILLÉ Céline, « Metz : comment la place de la République s'est débarrassée de ses voitures ? » sur Républicain Lorrain (consulté le 3 janvier 2023)
- ↑ (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) TRIBOUT DE MOREMBERT H., Les Van Der Noot architectes de la ville de Metz, Metz : Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine, 1970 (ISBN n/c)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
- ↑ (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
Notes
- ↑ Voir les retranscriptions et schémas des fortifications de Metz présents sur atolcd.com, Wikimedia, Limédia ou le plan des portes et remparts de 1775.
- ↑ Voir sur le plan des portes et remparts de 1775.
- ↑ Voir l'image d'archive du Républicain Lorrain.