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Place Jean-Paul II
La place Jean-Paul II, ancienne place de la Cathédrale, se situe à Metz-Centre, entourée par la Cathédrale Saint Étienne de Metz et le Marché couvert.
Histoire

Le lieu, près de l'Évêché construit en 1314, s'appelait logiquement Cour de l'Évêché en 1610, ou Cour l'Évêque au XVIe et XVIIe siècle.
Lors de la rénovation et l'agrandissement de la Place d'Armes par Blondel en 1770, ce dernier s'attèle à faire aussi une grande place devant la Cathédrale Saint Étienne, bordée par le nouveau portail de style néoclassique (construit en 1764), et deux constructions du même style qui se font face mais qui n'iront pas à leurs termes suite à la Révolution, le palais épiscopal et le parlement de Metz. La place est élevée sur la grande cour de l'ancien évêché [Note 1] et Blondel fait aussi détruire au 1780 les vestiges de la Maison Carrée du IIe siècle [1] qui se trouvait sur la place, peu de temps après avoir rasé le palais des Treize vers 1765 (sur l'emprise du futur Parlement). Mais les travaux sont aussi interrompus par les Révolutionnaires.
Après la mort de Blondel, les travaux sont repris par Pierre Sylvestre Jaunez, architecte sous l'Empire. En 1806 il supprime les échoppes autour de la place et termine la place. Un arrêté municipal donne le nom de Place de la Cathédrale le 1er juillet 1816 [Note 2].
Le Parlement ne sera jamais terminé, sauf sa façade sur la Place d'Armes. A la place, Jaunez fait construire dès 1824 des maisons à bas-reliefs de Pierre Deny. En face, le projet de palais n'aboutit pas, la ville rachète en 1821 les murs et confie à Jaunez la construction d'un marché couvert en 1822.
Entre 1875 et 1918, puis entre 1940 et 1944, les Allemands renomment la place en Domplatz.
A l'occasion du 18e congrès eucharistique, un arc de triomphe est édifié devant la cathédrale [2] en 1907.
Le conseil municipal du 28 septembre 2006 donne le nom de la place au pape, mort récemment, Jean-Paul II [Note 3], sans les voix de l'opposition de gauche et des verts qui regrettent d'anciennes positions du pape, l'absence de laïcité du choix ou encore la temporalité. Lui sont opposés les dénominations religieuses des rues Jean XXIII, Dupont des Loges, Rabbin Elie Bloch, ou encore la rapidité avec laquelle le conseil a donné un nom à la place du Général de Gaulle, Avenue André Malraux ou avenue du Président J.F. Kennedy.
Origine des dénominations
Cour de l'Évêché, Cour l'Évêque
Place de la Cathédrale, Domplatz
Place Jean-Paul II
Topographie de la voie
À date d'octobre 2022, la rue est en majorité piétonne mais reste ouverte en double sens aux voitures pour accéder au parking du marché.
Signalisation
Un panneau de rue est situé sur le mur du café Blondel, à l'angle avec la Place d'Armes Jacques-François Blondel. Il indique : « Pape de 1978 à 2005 / Reçu à Metz le 10 octobre 1988 / 1920 - 2005 ». On en trouve une autre sur le mur de l'entrée droite du Marché couvert et sur le mur du bâtiment à l'angle avec la Rue Ambroise Thomas. Cette dernière inverse les descriptifs : « 1920-2005 / Pape de 1978 à 2005 / Reçu à Metz le 10 octobre 1988 ».
Transports en commun
À date d'octobre 2022, il n'y a pas d'arrêts de bus.
Bâtiments et monuments
Faits et anecdotes
n°11/13En 1919, la grande bâtisse à l'angle de la Rue Ambroise Thomas accueillait les « Grands magasins des industries mécaniques » d'Eugène Hermann, un vendeur de cycles, motos, vélos et pneus, mais aussi de gramophones [Note 4]. En 2020, le rez-de-chaussée est majoritairement occupé par un fleuriste. L'ancienne cour de réparation est un espace dédié à plusieurs artisans et entreprises, nommé cour Saint-Etienne.
n°9A l'angle de la rue Paul Besanzon dans les années 1910 se trouvait un dentiste (N. Hilbert). En 2022, c'est une confiserie Namur.
n°1 Au 1 se trouve le café « A la Lune » depuis des décennies. On le voit sur les photos des années 1970 [Note 5]. « L. Metzger » sur le fronton en 1903 [3]. Le « bar à la lune » en 2020. Café Blondel en 2024.
Au 3, la pharmacie « Nalline » dans les années 1940 et 1970 [Note 5]. Le « bistrot de la cathédrale » en 2020.
Au 5, le « café du centre » dans les années 1970 [Note 5] dans l'entrée de gauche, un développeur de photos « Photo Studio » dans l'entrée du centre dans les années 1970 [Note 5]. Ces deux entrées sont occupées par la Caisse d'épargne en 2020.
A l'angle de la rue Ambroise Thomas dans les années 1910 se trouvait une boutique d'Émile Remoissenet, célèbre vendeur d'optiques de Metz [Note 4]. En 2018 c'est le libraire « Hisler BD ».
On y trouvait dès l'inauguration du marché couvert au milieu du XIXe siècle, et encore au début du XXe siècle, un marché aux fleurs sur la place devant les grilles de la cour du Marché couvert [4].
Références
- ↑ (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, « Le congrès eucharistique de 1907 à Metz » sur Républicain Lorrain (consulté le 7 janvier 2025)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
- ↑ (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
Notes
- ↑ Voir le plan de 1738.
- ↑ [réf. souhaitée] car les archives municipales des conseils de 1816 passent de mai au 18 juillet sans compte rendu de conseil le 1er juillet.
- ↑ Voir le compte-rendu du conseil municipal du 28/09/2006.
- ↑ Revenir plus haut en : 4,0 et 4,1 Photographies du début du XXe siècle. Voir notamment page 9, 14 et 15 de l'ouvrage suivant : (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
- ↑ Revenir plus haut en : 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Voir l'image 2Fi1364 des archives municipales.