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Abbatiale Sainte Glossinde
L'église Sainte Glossinde ou abbatiale [Note 1] Sainte Glossinde est une ancienne abbaye [Note 2] bénédictine fondée en 604 par Glossinde de Metz, reconstruite plusieurs fois et siège de l'évêché de Metz depuis 1802.

Histoire
Fondation de l'abbaye
En 604, Glossinde fonde une abbaye dans un palais abandonné par son père le duc de Wintrion près de l'actuelle église. Après sa mort en 610, le monastère prend le nom de Sainte Glossinde [1]. Une partie de l'édifice est détruit en 1561 lors de la construction de la Citadelle de Metz après le siège de Metz en 1552. L'entrée, qui se faisait à l'époque du côté de l'actuelle Porte Serpenoise, est alors déplacée face à la rue de la Crête (actuelle rue Dupont des Loges).
Sur les terrains en face de l'abbaye (futur emplacement de l'hôpital Saint André) se trouvait aussi la chapelle et la collégiale Saint Thiébault entre 1161 et 1444 [1], connu sous le nom d'Encoignure Sainte Glossinde sur le rempart sud, un faubourg de Metz . Le monastère tombe en ruine et sa rénovation est engagée en 1739 par l'abbesse Marguerite-Eleonore Hottmann alors que l'encoignure, avec le rempart et ses douves, est détruit pour intégrer cet îlot dans les murs de la ville en 1740 [2]. Des vestiges d'un château romain et une crypte sont découverts sous l'édifice.
Une partie des terrains de l'abbatiale, appartenant à la ville depuis la construction des remparts, sont récupérés par Belle-Isle à Louis XV (jusqu'au rempart Saint Thiébault) pour construire la rue Châtillon en 1738. En 1740 [3] ou 1745 [1], une maison de l'abbaye de Gorze près de l'abbatiale est détruite pour ouvrir la rue Sainte Glossinde et former la place Sainte Glossinde.
Reconstruction de l'église
Une nouvelle église est construite sur demande de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle entre 1752 et 1757 à l'emplacement de l'ancienne église abbatiale. Les plans sont des architectes Barlet et Louis. Mais comme tous les symboles religieux, la Révolution laisse de graves dommages à l'église en 1793. Les vitraux, tombeaux et fresques sont détruits.
Siège du diocèse
L'évêque de Metz décide d'installer ses bureaux dans la chapelle en 1802, et fait de l'église le siège du diocèse.
Le 19 septembre 1869, l'ancien cloître des chanoinesses et la salle capitulaire sont détruits par un incendie.
Les façades, jardins, toitures et pièces de l'abbaye sont inscrits à l'inventaire des Monuments historiques le 7 septembre 1978 tandis que la chapelle et la salle du tribunal ecclésiastique sont classés le même jour.
Architecture
L'église du XVIIIe siècle est de style rococo à l'intérieur, cas unique à Metz. Les voûtes sont ornées de fresques de Girardet, peintre du duc de Lorraine Stanislas, détruites par la Révolution.
Sous le Premier Empire, la chapelle est décorée de guirlandes impériales qui sont retirées en 1814 et remplacées par des fleurs de lys sous la Restauration. Ces dernières sont détruites sous le règne de Louis-Philippe Ier en 1830.
L'évêché est aujourd'hui composé de l'église abbatiale, d'une maison épiscopale, et d'un ensemble de bureaux dont le tribunal épiscopal. On entre dans la cour de l'évêché par ce qui ressemble à un palais épiscopal, avec un portail d'ordre dorique élevé en 1816 par Derobe père [1]. L'extérieur du bâtiment et la chapelle sont de style classique. Les autres bâtiments sont en style médiéval et contemporain.
Références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) DRAC GRAND EST, « Plan de sauvegarde et du mise en valeur du site patrimonial remarquable (2017) » sur metz.fr (consulté le 15 février 2024)
- ↑ (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)

WikiMetz : Encyclopédie sur l'Histoire de Metz
