Avenue Foch

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Avenue Foch
Avenue Foch
Localisation
Quartier:Metz-CentreSection:4eDébut du tracé:Place Raymond MondonFin du tracé:Avenue Jean XXIII
Historique

L'avenue Foch est une grande route de contournement du centre historique de la ville (le Ring construit par les autorités allemandes) bâtie après la destruction des remparts et des fossés immergés, en 1903.

Histoire

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En 1903, après la destruction des remparts, les autorités allemandes font construire une large avenue sur le talus et les fossés comblés. La route fait partie du Ring, le plan d'une ceinture routière périphérique à la ville qui délimite l'ancienne ville de la Neustadt, la Nouvelle Ville à l'architecture prussienne. Reliant l'avenue Joffre à la place Mazelle, elle est nommée le Kaiser Wilhelm Ring (boulevard Empereur Guillaume) jusqu'au 25 novembre 1918 [1],[Note 1]. Une prolongation de la route se nomme Strasse X (rue X) le 29 mars 1909 [1].

En 1918, le conseil municipal approuve [Note 1] le nouveau nom de l'avenue Maréchal Foch, grand victorieux de la Première Guerre mondiale. Elle perdra la place Raymond Mondon en 1926 [Note 2], mais aussi l'avenue Jean XXIII en 1964. La rue deviendra plus tard simplement avenue Foch.

Un autre aménagement important est effectué en 1909 au niveau du numéro 38 avec le démolition de la porte Saint Thiébault, dernier vestiges des remparts du sud de Metz.

Le long de cette avenue, qui marque la transition entre l'ancienne ville au style médiéval et classique, et la Neustadt à l'architecture prussienne, des villas de maître sont bâties aux styles très éclectiques mais principalement d'art nouveau allemand. Au n°16, la Villa Wildenberger, construite en 1903, est dans le pur style Jugendstil par l'architecte Karl Griebel. Au n°18, Conrad Wahn édifie la même année une villa néo-gothique, tout comme celle d'Otto Scheden au n°20 en 1905. Au n°24, la villa Lentz de Jules Berninger et Gustave Kraft est de style néoclassique.

Durant l'annexion entre 1940 et 1944, elle devient Hermann Göringstrasse (rue Hermann Göring).

Origine des dénominations

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Topographie de la voie

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Signalisations

Transports en commun

En septembre 2024 [2], on compte 1 arrêt de bus, uniquement dédié aux transports régionaux :

Dans le sens Mazelle - Roi George :
Avenue Foch 57R005 57R006 57R027 57R046 57R048 57R049 57R050 57R064 57R065 57R066 57R068 57R074 57R075 57R077 57R078 57R082 57R176 57R201

Bâtiments et monuments

Les villas de l'avenue

46Villa d'inspiration art nouveau et Jungendstil construite par l'architecte italien Joseph Runcio en 1911 [3],[4]. On y trouve une tourelle surmontée d'une rembarde en fer forgé.

La villa Grégoire de style néo-baroque construite entre 1904 et 1905 [5].26

24La villa Lentz de Jules Geoffroy Berninger et Gustave Krafft est de style néoclassique inspiré de la Régence, construit entre 1903 et 1904 pour un commanditaire alsacien [6].

La 22Villa Burger dite Salomon, style art nouveau et néo-alsacien mélangeant des éléments néo-gothique et néo-renaissance de 1903 et 1904 par l'architecte Eduard-Hermann Heppe pour Mme veuve Salomon, avec un vitrail sous le balcon qui donne sur l'avenue, sa tour hexagonale, sa grille en fer forgé avec des motifs.

20La Villa Linden, construite en 1905 par l'architecte Otto Scheden sur commande de M. Linden, dans un style « Meistersinger » néo-gothique (notamment le porche d'entrée) puis Peter Mungenast pour les apports néo-renaissance [7]. On peut y avoir des visages sculptés sur la façade [8].

18La Villa Wahn, construite en 1903 ou 1904 [9] par l'architecte Conrad Wahn dans le style néo-gothique et néo-renaissance. Elle possède une grille en fer forgé ornée de fleurs de style art nouveau [4].

16La Villa Wildenberger, construite en 1903, dans le style Jugendstil (art nouveau allemand) par l'architecte Karl Griebel. On y voit des motifs floraux et des visages de femmes sur la façade [4], ainsi que sur le passage vouté donnant sur l'arrière.

14La Ville Bleyler, de style néo-baroque, avec des éléments art nouveau [5], construite entre 1904 et 1906 par l'architecte Ludwig Becker.

Hôtel Royal

Situé à l'angle de l'avenue (n°23) et de la rue Charlemagne, le grand hôtel Royal a été construit entre 1904 et 1905, juste après le percement de l'avenue, comme hôtel luxueux 4 étoiles du nouveau quartier impérial. Nommé « Hôtel Terminus » [Note 3] comme les hôtels à proximité des gares de l'empire, il présente une façade néo-romane de l'architecture Jugendstil (arc fleuri et marquise sur l'entrée, vitraux) [10],[7]. Il ouvre ses portes en mars 1905. L'empereur Guillaume y séjourne notamment en 1908 pour l'inauguration de la nouvelle gare à proximité [11]. Le nom des architectes, Hermann Billing et Wilhelm Vitalli sont effacés à la libération de Metz en 1918. L'hôtel est ensuite réquisitionné par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Une assemblée s'y déroule le 10 août 1907 à l'occasion du 18e congrès eucharistique.

Le nom du Royal n'est plus gravé au-dessus de la marquise mais on peut toujours voir l'ancienne inscription « hôtel royal » sur le fronton au dernier étage en 2022, mais aussi dans un cartouche sous la marquise, au-dessus de la porte d'entrée.

Article détaillé : Hôtel Royal


Sculpture d'Albert Ier

Une sculpture de Paul Niclausse représentant le roi Albert-Ier est installée le 28 juin 1936 [12]. Elle est entouré de deux bas-reliefs de 180cm de hauteur qui sont détruits pendant la Seconde Guerre mondiale [13], peut-être en 1940. A gauche, une femme regardant vers l'extérieur en toge antique représentant l'Indépendance. A droite, un homme en toge antique regardant aussi vers l'extérieur et allégorie du Courage. A l'arrière sont représentées deux autres allégories : La Guerre et La Paix.

Le buste du souverain est toujours installé sur le terre-plein central de l'avenue, au croisement avec la rue Châtillon. Sur le socle est inscrit « AU / ROI / SOLDAT / ALBERT I ER ». Il avait été caché pendant la guerre puis réinstallé à sa place le 30 mai 1948.

Hôtel des Mines

Au 19 bis, l'imposant bâtiment situé à côté de l'Hôtel Royal, l'« hôtel Terminus » est construit entre 1904 et 1906 en grès rouge du Palatinat caractéristique de l'architecture allemande à Metz. Le bâtiment est commandé par la Société Catholique Immobilière pour devenir la Maison Catholique Sociale [14]. D'inspiration néo-renaissance rhénane, il est d'architecture typique wilhelmien et devient finalement un hôtel. Il est racheté par l'Hôtel Royal en 1910. Il revient à la France à la libération en 1918 et devient l'Hôtel des Mines et de la Métallurgie en 1939 [15]. En 1940, la bâtiment (devenu Bergamt) est réquisitionné par le service des mines de l'empire nazi en 1940. Les 25 et 26 décembre 1940, Hitler fait un passage et un discours à Metz. Il dormira à l'Hôtel des mines, dont la salle de cérémonie de 12m de haut peut accueillir un millier de personnes sur l'avenue Foch. En 1933, l'école Pigier semble être domiciliée au 21, dans ces locaux [Note 4]. Après la guerre, l'hôtel redevient l'« Hôtel des Mines » jusque dans les années 1960. Racheté au début des années 1970 par l'Union des Sécurités Sociales Minières, il est transformé en ensemble de bureaux puis devient plus tard [réf. souhaitée] le siège de la Carmi-Est [15].

Article détaillé : Hôtel des Mines


Hôtel des Arts et Métiers de Metz

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Tour Camoufle

Article détaillé : Tour Camoufle


Faits et anecdotes

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9Bâtiment construit dans un style néo-roman par Karl Arndt et Albert Kutzner comprend de nombreuses sculptures au RDC sur les piliers représentant une scène de bataille d'un chevalier contre un dragon. Une porte en bois est surmontée d'une sculpture d'arc en plein ceintre avec des motifs floraux, une croix de Lorraine, des représentations d'une femme et d'un tailleur de pierre et d'animaux. On y voit aussi des animaux et personnages sur les chapiteaux de colonnes.

11Le côté impair de l'avenue n'a pas les villas caractéristiques de Jugendstil mais de grands ensemble d'immeubles résidentiels. Sur celui-ci, de style néo-gothique et d'éléments art nouveau, on peut voir une frise florale au dernier étage, et le bâtiment est lui aussi l'œuvre de Joseph Runcio entre 1905 et 1906. La profession de l'ancien propriétaire (peintre) se trouve sculpté au-dessus d'une des entrées. Une autre porte en bois sculpté de motifs floraux et de diablotins est surmontée d'une sculpture florale [16].

Bâtiment néo-baroque de l'architecte Hermann Albrecht.17

19Bâtiment néo-baroque construit au début de l'annexion. En 1904, il est occupé par l'épicerie de Adolphe Hirsch [Note 5] qui a acheté le terrain auprès du Lothringer Baugesellschaft [17]. Le dernier étage est composée d'une rosace entourée de deux blasons représentant la Lorraine et Metz. Le bâtiment est construit par les architectes Karl Arndt et Albert Kutzner lui aussi, et comporte une frise sculptées sur les piliers au RDC et des représentations d'hommes, de femmes, d'animaux et des motifs floraux sur les piliers et pilastres. En 1994 et 2020 c'est le siège de la Direction régionale de l'Environnement (DIREN).

Voir l'Hôtel des Mines plus haut.19bis

La porte Saint Thiébault à l'actuel emplacement du n°38.

21 Une entrée de l'Hôtel en 1906. Hôtel Terminus jusqu'en 1918, Bergamt en 1940 et Hôtel des Mines en 1945. L'école Pigier en 1933 ? [Note 4] Racheté au début des années 1970 par l'Union des Sécurités Sociales Minières, il est transformé en ensemble de bureaux puis devient plus tard le siège de la Carmi-Est. La sécurité sociale minière en 2012 ou 2022.

23 L'Hotel Royal « Bleu Marine » en 1996 [13]. Il existait déjà en 1930 avec la visite de Ahmed II Bey de Tunis. Hôtel de la marque « All Seasons » en 2010, « Ibis » depuis 2014. Entre 1961 et 2004, il est exploité par la Société du Louvre sous le nom Hôtel Royal Concorde puis Hôtel Royal Bleu Marine [10]. Voir l'Hôtel Royal plus haut.

24En 1983, office notarial Tiphine & Leuck [Note 6].

25En 1916, « Deutsche Bank » [Note 7] sur tout l'édifice. En 1947, on y trouve l'Administration des Douanes [Note 7] (sans doute que sur le côté gauche, avec l'entrée sur l'avenue). Les murs des fenêtres du premier étage sont refaites après la guerre, largement endommagées par des tirs de mortier pendant la guerre. La direction interrégionale des douanes se trouve sur la partie gauche (entrée Foch) en 2010 ou 2024. Sur l'entrée côté François de Curel et la majeure partie du RDC : immobilière Foncia en 2010, jusqu'en 2019. Abandonné en 2020 et 2021. Une clinique dentaire « Clinadent » en 2022 et 2025.

27 Bâtiment de Karl Arndt et Albert Kutzner en 1908, on y trouve des figures de diable et de moines dans des médaillons. Le style est un pastiche de l'art roman (avec un dernier étage sous la forme d'une cathédrale) et du style d'art nouveau Mackintosh. On y voit notamment une tourelle avancée sur la façade avec des vitraux.

29-31Un visage de femme dans un arc fleuri orne le dernier étage du bâtiment des marchands frères Lazard, datant de 1905/1906 [4].

38 A cet emplacement se trouvait l'ancienne porte Saint Thiébault. Un bas-relief [18] représentant l'ouvrage est visible au-dessus d'une fenêtre du 1er étage de l'immeuble construit en pierre jaune par les Allemands, sous l'architecte Robert Dirr [Note 8]. A gauche on retrouve le blason de la ville et à droite le blason de la Lorraine.

Références

  1. 1,0 et 1,1 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  2. (fr) REGION GRAND EST, « Service FLUO Grand Est » sur grandest.fr (consulté le 2 février 2025)
  3. (fr) HEILIG Marc, « Les architectes » sur archeographe (consulté le 27 juillet 2025)
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 (fr) ELI, « Avenue Foch, Quartier Impérial, Metz : Jugendstil et éclectisme » sur Paseos Art Nouveau (consulté le 27 juillet 2025)
  5. 5,0 et 5,1 (fr) GUERNIER Pierre, « Découvrir le quartier impérial allemand de Metz » sur Mon Grand-est (consulté le 27 juillet 2025)
  6. (fr) PIGNON-FELLER Christiane, Metz 1848-1918: Les métamorphoses d'une ville, Paris : Editions du Patrimoine, 2013 (ISBN 2757702645)
  7. 7,0 et 7,1 (fr) ROMARY Fabien, « Catégorie:Avenue Foch (Metz) » sur Archi-Wiki (consulté le 25 juillet 2025)
  8. (fr) STRUCTURAE, « Immeuble 20 avenue Foch » sur structurae.net (consulté le 28 juillet 2025)
  9. (fr) PIGNON-FELLER Christiane, Metz. Les métamorphoses d'une ville, Metz : Editions Serpenoise, 2005 (ISBN 2876925842)
  10. 10,0 et 10,1 (fr) PELLET Michel, « L'hôtel Le Royal, témoin des grandes heures de Metz » sur Les Echos (consulté le 4 novembre 2024)
  11. (fr) ROMARY Fabien, « Hôtel Royal (Metz) » sur Archi Wiki (consulté le 9 novembre 2024)
  12. (fr) LE REPUBLICAIN LORRAIN, « Histoire : le monument du Roi Albert 1er à Metz » sur republicain-lorrain.fr (consulté le 9 novembre 2024)
  13. 13,0 et 13,1 (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
  14. (fr) ASSOCIATION LE SAVOIR FER, « Le Savoir... FER - 191 - 5ème édition » sur http://savoir.fer.free.fr/ (consulté le 10 novembre 2024)
  15. 15,0 et 15,1 (fr) DEMATTE Delphine, « Colossal hôtel des Mines ! » sur republicain-lorrain.fr (consulté le 10 novembre 2024)
  16. (fr) STRUCTURAE, « Immeuble 11 avenue Foch » sur structurae.net (consulté le 28 juillet 2025)
  17. (fr) STRUCTURAE, « Immeuble 19 avenue Foch » sur structurae.net (consulté le 28 juillet 2025)
  18. (fr) DEDOLA Virginie, « Place Saint-Thiébault, le café du Port repris par... les serveurs ! » sur Républicain Lorrain (consulté le 16 décembre 2024)

Notes

  1. 1,0 et 1,1 NDLR : [réf. souhaitée] car absence de mention dans le compte rendu de ce conseil.
  2. Voir le registre de 1926 des délibérations du Conseil Municipal, aux archives municipales : point 16 du 29 janvier.
  3. Voir le permis de construire 2PC3284 des Archives Municipales.
  4. 4,0 et 4,1 Voir le permis de construire 2PC3281 des Archives Municipales.
  5. Voir l'image publiée par Serge Rouby sur Facebook, cliché n°153 « Metz en 1904, cliché du 19 avenue Foch ».
  6. Voir le permis de construire 2PC3293 des Archives Municipales.
  7. 7,0 et 7,1 Voir le permis de construire 2PC3294 des Archives Municipales.
  8. Voir le permis de construire 2PC3311 des Archives Municipales.

Bibliographie

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