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Raymond Mondon
Raymond Mondon a été maire de Metz de 1947 à sa mort en 1970. Ancien résistant français durant la Seconde Guerre mondiale, député français socialiste, libéral puis conservateur, il rejoint ensuite le gouvernement aux côtés de François Mitterrand comme Secrétaire d’État à l’Intérieur sous René Coty en 1955 puis comme Ministre des Transports et des Travaux publics sous Georges Pompidou en 1969.
Biographie
Né à Ancy-sur-Moselle en 1914 de parents vignerons, il fait ses études aux jésuites du Collège Saint Clément à Metz et y passe son bac en 1931 [1]. Il fait alors des études de droit pour devenir avocat puis est enrôlé comme lieutenant sur la ligne Maginot pendant la Première Guerre mondiale. Il est blessé et capturé à Pange le 17 juin 1940, transféré en Allemagne puis libéré à Nancy pour finir ses études. Nommé juge d'instruction en 1942 à Saint-Mihiel, il devient résistant sous le nom de « Rudemonde ». Il est capturé et s'évade par deux fois.
Il revient en Moselle à la Libération et devient chef de cabinet du préfet Marcel Rebourset en 1944. Il débute sa carrière politique sous la IVe République lors de l'élection de la première législature de l'Assemblée nationale, sous l'étiquette de gauche de l'UDSR (union démocratique et socialiste de la Résistance, créé par François Mitterrand) le 10 novembre 1946.
Le 28 novembre 1946, il est alors député de la Moselle. Réélu en 1951 sous la bannière RPF, parti souverainiste de droite créé par le Général de Gaulle, il s'engage ensuite avec le CNI, principal parti de la droite et du centre, aux élections de 1956.
Ami de François Mitterrand, il est nommé secrétaire d’État à l’Intérieur pour les derniers jours du gouvernement de coalition de Pierre Mendès France, du 20 janvier au 23 février 1955, où l'ancien résistant est ministre de l'Intérieur. Il côtoie alors Jacques Chaban-Delmas.
En 1958 sous la Ve République, Mondon se différencie de Mitterrand et préfère suivre de Gaulle lors de la première législature. D'abord comme député CNIP libéral-conservateur, puis en 1962 sous l'étiquette du parti de centre-droit qu'il fonde avec Valéry Giscard d’Estaing, le groupe des Républicains indépendants, qu'il préside jusqu'en 1969. En 1967 et 1968, il est réélu député sous cette même étiquette FNRI. À partir des événements de Mai-68, il soutient le « oui » au Référendum de 1969 [2].
Il quitte ses fonctions le 20 juillet 1969, soit un mois après avoir été nommé ministre des Transports et des Travaux publics du gouvernement Chaban-Delmas, après avoir soutenu la candidature du président Pompidou, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort le 31 décembre 1970.
En octobre 1947, il devient aussi maire de Metz à 33 ans, réélu en 1953, 1959 et 1965. Il est aussi élu conseiller général de la Moselle en 1949, dans le canton de Metz-Ville-3. Deux mandats qu'il conservera jusqu'à sa mort en 1970. Alors que la classe politique le considère comme un futur Premier ministre crédible, il apprend en 1970 qu'il a une tumeur cancéreuse dans les reins. Il meurt à l'Hôpital Bon Secours le 31 décembre à 5h du matin, quelques jours après avoir inauguré l'église de la Patrotte et défendu le budget des Transports à l'Assemblée nationale.
Ses funérailles ont lieu le 4 janvier 1971 en la Cathédrale de Metz et en présence notamment du premier ministre et ami Jacques Chaban-Delmas, de Pierre Messmer et d'Alain Poher. Il faudra attendre trois mois de plus pour connaître un nouveau maire à Metz, avec l'élection de Jean-Marie Rausch le 21 mars 1971.
Réalisations
Sa politique de la ville, à travers 23 ans de mandat, a été orientée par la reconstruction de la ville et la réduction de l'insalubrité, ce qui lui vaut d'être critiqué pour son développement urbanistique massif détruisant une partie du vieux Metz, comme tout le quartier du Pontiffroy ou l'îlot Saint Jacques, amorçant la construction du Centre Saint Jacques. Il lance aussi les grands travaux sur les prés autour de Metz, qui donneront le Plan d'eau de Metz (et le passage de l'A31) et l'université de Metz sur Île du Saulcy.
Odonymie
Son nom a été donné au rond-point de la place Raymond-Mondon à l'entrée de Metz en venant de l'autoroute A31. Le lycée hôtelier et centre de formation des métiers de l'hôtellerie de la ville se nomme également Lycée Raymond-Mondon.
Références
- ↑ (fr) BRASME Pierre, Histoire de Metz en 80 jours, St Nicolas de Port : Les Éditions de l'Officine, 2021 (ISBN 978-2-355551-317-6)
- ↑ (fr) AVANZATO Gaëtan, Raymond Mondon. Le donjon de Metz, Metz : Éditions des Paraiges, 2011 (ISBN 979-1090185050)